« Le Château solitaire dans le miroir » : du livre à l’écran

Bestseller au Japon, où il a remporté – entre autres – le très prestigieux Japan Booksellers’ Award, le roman de Mizuki Tsujimura fait l’objet d’une adaptation en film d’animation… et d’une réédition aux éditions Milan pour l’occasion !

Kokoro devrait être en sixième, mais voilà un mois qu’elle n’a pas mis les pieds au collège. Elle passe ses journées seule chez elle, calfeutrée dans sa chambre, à regarder des séries, à lire les contes des frères Grimm et de Charles Perrault et à dormir.

Un jour, le miroir de sa chambre se met à luire. Aussi effrayée qu’étonnée, Kokoro s’approche, tend le bras… et se retrouve projetée dans un château digne des contes de fées qu’elle affectionne tant. Elle est accueillie, ainsi que six autres enfants arrivés là de la même manière, par une petite fille portant un masque de loup. Celle-ci leur explique qu’ils ont un an pour trouver la clé de la Chambre des Souhaits. L’heureux gagnant pourra alors voir exaucer le vœu de son choix. Une seule règle : il faut quitter les lieux avant dix-sept heures, sinon le grand méchant loup les dévorera tous, sans exception…

Au fil des mois, Kokoro trouve un refuge dans ce château. Tous les sept découvrent qu’un point commun les réunit : s’ils sont là, c’est qu’ils ne sont pas au collège… Non parce qu’ils ne veulent pas aller en classe, mais parce qu’ils ne le peuvent pas. Victimes de harcèlement, moqués, brutalisés parfois, ils ont développé une phobie scolaire qui les cantonne chez eux et les empêche de mener une vie normale.

Un roman sur le harcèlement et l’entraide

Là repose le cœur du sujet du Château solitaire dans le miroir, phénomène littéraire au Japon où l’ijime – terme nippon pour « intimidation » – est extrêmement présent.

Au-delà des contes de fées et de la compétition, en passant du temps ensemble tous les jours dans le château, les sept tout jeunes adolescents vont recréer leur lien à l’autre, trouver des amis les uns dans les autres et la force d’affronter le monde réel.

Cette histoire tout en délicatesse et en profondeur est à (re)découvrir dans la nouvelle édition collector du roman, une version reliée à l’instar des recueils de contes de notre enfance, dont la couverture irisée nous projette, nous aussi, à travers le miroir de la chambre de Kokoro.

Un film d’animation fidèle et bouleversant

Et l’émotion ressentie à la lecture du roman se retrouve dans son adaptation à l’écran, portée par la sensible direction artistique de Hiromichi Itô et la musique poignante de Harumi Fuuki.

Cette nouvelle réussite de Keiichi Hara, à qui l’on doit notamment Miss Hokusai, est à découvrir dès le 6 septembre dans les salles obscures !